Bachar’s “Marée Noire” – Oil Slick in French – is rowning in a dark sea of regrets. The subject matter here, however, is a love letter. But a letter with no addressee, built around a musical crescendo echoing a period of deep despair.
lyrics
Bachar Mar-Khalife - Marée Noire, extract from "Oil Slick"
" Tu me dégoûtes, je t'en veux pauvre inconscient... noyer tes désirs dans des chairs incertaines".
J'ai la bouche sèche, mais je ne boirai pas. J'ai la bouche très sèche. J'ai soif. Mais je ne boirai pas avant d'avoir fini cette lettre.
Je la dégoûte. Dégoûte. Dégoût. Enlever le goût. Égout. Sale. Impropre. Ne méritant plus même la vie. Ordure. Moins que tout. Sac a merde.
Qu'il est difficile de lire ça. Et combien il sera difficile de le relire a chaque fois que je le relirai.
Je m'en veux. Je ne sais pas pourquoi exactement, mais je m'en veux terriblement. Je pense aux samouraïs. A leurs coutumes. Au Seppuku. Grandiose.
J'ai cogne le mur très fort avec les deux poings. Je l'ai cogne pendant longtemps, jusqu’à a épuisement.
Elle m'en veut. Je m'en veux. Je m'en veux parce qu'elle m'en veut. Parce que je n'ai pas le droit qu'elle m'en veuille. Ça ne se fait pas. J'ai tellement soif.
Elle m'en veut et je comprend même qu'elle s'en veuille de me connaître. Pauvre inconscient. Moi. Je suis pauvre. Pauvre et con. Elle m'en veut parce que je suis un pauvre con. Un minable. Misérable. Et inconscient. Qui n'a pas de conscience. Qui provoque le mal autour et en lui, même malgré lui.
Noyer. Tuer. Enlever la vie. Noyer, tuer lâchement. Peut-être même vendre mes désirs. Désirs. Pêchés et châtiments. L'envie, la luxure, la gourmandise. Le mal pour le mal. Le désir. Les désirs. Mes désirs. Et les miens seulement. Un criminel. Un violeur. Ou un baiseur a la con. Un baiseur a la con qui prend plaisir dans des chairs incertaines. Dans des putains. Dans des chairs mortes et étrangères. De couleur noir et jaune. Des chairs incertaines. Des âmes incertaines.
Voila ce que j'ai lu de toi, mon ange.
Je m'en veux, encore. Je n'ai presque plus soif. J'ai le souffle coupe et la mâchoire serrée. Toutes ces années où il n'a jamais été question de plaisir, ayant le seul désir de trouver le calme, la paix, la sérénité. Ayant pour seul désir de te trouver. Toi. Le désir d'effacer tout le reste. Tout le reste qui aujourd’hui péniblement me dégoûte. Je n'ai pas désire ce tout le reste. Je l'ai subi. Vécu. Entièrement. Que me reste-t-il de tout cela. C'est le jour où je t'ai nommé que j'ai respecte mes désirs, et que j'ai accepte la présence. Ce matin, j'ai fait vibrer les peaux de mes instruments. Je les ait faites vibrer après avoir de mes mains caresse la tienne de peau. J'ai compris ce qu'était une main sur une peau. Tu leur avais donné vie à ces peaux. Tu leur avais offert la vie. Et tu m'as nomme a ton tour. Je te devais la vie. Cet après midi, elles me dégoûtent. J'ai l'impression qu elles m'ont trompe elles aussi. J'ai l'impression que ce matin, j'ai noyé mes désirs dans leurs chairs incertaines. Jusqu’à demain, je ne boirai pas. jusqu’à demain je cognerai le mur. Jusqu’à demain le sabre s'enfoncera dans ma chair impure. Jusqu’à a quand m'en voudras tu, et jusqu’à quand vais je te dégoûter, mon ange, mon amour.
credits
from Oil Slick,
released September 27, 2010
Music & Lyrics by Bachar Khalifé
Recorded and mixed in Paris by François Baurin at Splendid recording studio
Mastered by Alex Bardinet at Globe Audio
(p) & (c) 2010 Nagam Records & InFiné
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